Il existe différents types de moteurs de vélos électriques qui parfois présentent des technologies différentes. Moteur roue, moteur pédalier, moteur réducté, moteur direct drive.
Nous vous expliquons les différences entre ces moteurs et leurs technologies.
1- Les moteurs roues (ou moteurs moyeux)
Les moteurs roues ou moteurs moyeux sont les plus répandus du marché. La jante est rayonnée autour du moteur dans le moyeu. Ce moteur peut être présent dans la roue avant ou dans la roue arrière du vélo.
Moteur roue avant ou arrière ?
- Jusqu’à 250 W de puissance, vous pouvez installer un moteur moyeu dans la roue avant. Il présente l'avantage d'être facile à installer ou a retirer pour ceux qui veulent avoir une utilisation mixte de leur vélo (électrique pour aller au travail et musculaire pour les balades le week-end). La direction du vélo est alourdie sans pour autant nuire à la maniabilité de ce dernier.
- De 500 W à 1000 W les moteurs étant plus lourd, nous conseillons un moteur roue arrière. La motricité sur un moteur roue arrière est bien meilleure en montée ou sur sol humide. Cela permet de conserver une direction légère sur le vélo.
Après avoir choisi l'emplacement du moteur roue, il faudra choisir entre 2 types de technologie de moteur.
Moteur réducté (à engrenages) ou moteur direct drive (sans engrenage) ?
Les moteurs réductés sont des moteurs brushless doté d'un système d'engrenages renforcés. Ces engrenages permettent d'avoir un moteur compact avec un couple important à bas régime.
Concrètement ce type de moteur permet d'être à la fois léger et compact tout en développant un couple intéressant sur les phases de démarrage ou en montée.
Ils ont une excellente capacité de franchissement en montée grâce à la démultiplication procurée par les engrenages. La durée de vie des engrenages est comprise entre 15 000 et 20 000 km pour un usage sur route. Le changement des engrenages est relativement peu onéreux. C'est une opération que nous pratiquons chez à bicyclette Paulette.
Les moteurs direct drive sont des moteurs brushless sans engrenage. Le moteur est muni d'un bobinage dans lequel circule un champs électromagnétique qui permet la rotation du moteur autour de l'axe. Ce type de moteur est un dérivé des moteurs de scooter ou moto électrique.
A puissance équivalent les moteurs direct drive pour vélo développent moins de couple que les moteurs réductés. Il y a peu de pièce en rotation dans ce type de moteur ce qui permet une longévité importante sans réellement d'entretien. La durée de vie de ces moteurs est de l'ordre de 10 000 heures dans des conditions normales d'utilisation. Ces moteurs sont destinés aux gros rouleurs qui veulent un minimum d'entretien pour leur vélo électrique
Ce 2 technologies de moteurs présentent chacune leurs avantages et inconvénients.
Le moteur réducté
Exemple : kit moteur réducté de 1000 W (à engrenages)
Avantages :
- Léger et compact (4 kg)
- Presque aucune résistance au roulement lorsqu'il n'est pas alimenté
- Excellente capacité de franchissement (des pentes jusqu'à 25%-30%)
Inconvénients :
- Le changement des engrenages
- Léger bruit dû à la rotation des engrenages
- Vitesse de pointe limitée à 40 km/h environ
- Puissance du moteur limité de 1000 W (en réducté, il n'existe pas de moteur plus puissant)
Exemple : kit moteur direct drive de 1000 W (sans engrenage)
Avantages :
- Peu d'entretien à réaliser
- Vitesse maximale élevée (50 km/h environ)
- Silencieux
- Bonne capacité de franchissement (jusqu'à 20% de pente)
Inconvénients :
- Couple moins important au démarrage
- Légère résistance électromagnétique si le moteur n'est pas alimenté
- Poids plus important (6 kg )
- Relativement gros
2- Le moteur pédalier ou moteur central
Pendant longtemps réservé aux V.A.E prêt à l'emploi, ce type de moteur existe aussi en version kit pour électrifier un vélo. Les grandes marques telles que Bosch, Yamaha, ou Shimano ne commercialisent pas des moteurs pédaliers destinés à des cadres de vélos classiques. Ces moteurs s'adaptent uniquement sur les cadres spécifiques aux V.A.E.
Des marques Chinoises comme Bafang ou Tongshen commercialisent des moteurs pédaliers qui s'adaptent sur de nombreux vélos.
Le gros avantage du moteur pédalier par rapport à un moteur moyeu est d'avoir un couple plus important, c'est-à-dire une forte capacité à franchir les montées.
La réparation des crevaisons est plus simple par rapport à un moteur moyeu.
En revanche ce type de moteur a tendance à user beaucoup plus rapidement la transmission (chaîne, pignon) que sur des moteurs moyeux. En effet, la puissance du moteur est transmise directement par la chaîne aux pignons pour faire tourner la roue.
Le montage est aussi plus complexe que pour un moteur roue et demande des outils spécifiques en fonction du boitier de pédalier du vélo.
L'entretien de ces moteurs demandent plus de rigueur qu'un moteur roue. Il y a plus de pièces en mouvement donc un entretien périodique sera nécessaire afin de préserver au maximum la longévité du moteur.
Avantages :
- Excellent couple (capacité à franchir les côtes ou à démarrer)
- Réparation des crevaisons plus simple par rapport à un moteur moyeu
Inconvénients :
- Plus onéreux qu'un moteur moyeu
- Demande plus d'entretien
En résumé :
Pour bien choisir un moteur pour vélo électrique, veuillez privilégier le nombre de kilomètre parcouru chaque année.
- Si vous faites plus de 5000 km par an (gros rouleur), un moteur moyeu de type direct drive (sans engrenage) sera le plus adapté pour offrir une excellente performance et peu d'entretien.
- Si vous faites moins de 5000 km an, un moteur moyeu réducté (à engrenages) ainsi que les moteurs pédaliers seront un bon choix qui vous offrira de bonnes performances.